11 février, jour spécial en principe, mais dont tire profit les jeunes exceptionnels

La jeunesse camerounaise bénéficie d'une journée nationale, le 11 février, pour célébrer une fête à elle dédiée. Ce jour est caractérisé sur l'étendue du territoire par des défilés suivis de brefs moments de partage et des séparants.

En effet, à ce jour j'en profite pour interroger cette jeunesse : est-ce possible de tirer profit de cette grande journée de la même manière sur l'étendue du territoire national ? Est-ce possible de capitaliser les richesses enfouis en nous pour produire plus et s'épanouir davantage ?

Ce même jour, pendant que certains jeunes défilent, d'autres profitent pour accéder à des petits gains commerciaux. L'on observe plusieurs classes sociales au sein de la même jeunesse, mais deux nous intéresse : la classe qui offre des services et l'autre qui achète ces services. Sans porter de préjugés quelconques, les jeunes qui achètent les biens et services ce jour du 11 février 2024 peuvent-ils être qualifié de jeunesse qui a réussi ?

Aujourd'hui est un jour où les bars resteront grandement ouverts et accueillant la jeunesse camerounaise. Une telle attitude ne saurait être utile pour cette jeunesse que si elle contribue à la cohésion sociale et au bien être commun ou au vivre ensemble. 

Les seuls jeunes qui ont gagnés pour cette journée sont ceux :

1) Qui ne prennent pas des rendez-vous seulement pour la distraction sexuelle de quelques temps, mais qui reconsidèrent la valeur des relations humaines non réduites au sexe ; il est possible et temps pour les jeunes camerounais d'arrêter de croire que l'autre n'a qu'une valeur sexuelle. Un jeune garçon qui voit en une jeune fille que son sexe est très limité et vice versa. L'être humain est doté des potentialités que les jeunes camerounais ont tendance à oublier et qu'on exploite pas souvent.

2) Qui ne prennent pas des rendez-vous uniquement pour se souler dans le but d'oublier leurs problèmes. Mais qui savent comprendre que l'obstacle reste le chemin car il n'existe pas d'obstacles insurmontables pour avancer. Gardez en l'esprit chers jeunes qu'un obstacle non surmonté reste un problème non résolu et donc un obstacle à notre progrès.

3) Qui ne se limite pas aux lamentations et aux accusations des autorités pour leur oisiveté et leur manque d'emploi, mais qui comprennent qu'il est possible d'etre productif et de créer plusieurs entreprises de production en se servant de tout le potentiel acquis.

4) Qui ne se limite pas à dire le Cameroun tue notre vision, enterre nos rêves et ne nous donne aucune provision. En effet, connais toi toi même d'abord et comprend qu'aucune vision ne meurt si elle est vraiment vivante en vous. Aussi longtemps vous vivez, votre vision vivra en vous et ne pourra continuée après vous que si vous la transmettez à d'autres.

Tout en vous souhaitant une bonne fête de la jeunesse, chers jeunes camerounais ne vous donnez pas l'occasion d'être servi sur une table où le respect n'est pas servi. Que personne ne méprise votre jeunesse, soyez le modèle de la bonne vie que vous voulez, soyez le changement que vous voulez voir.

BUTOKI KIRINDERA Daniel

Président du Réseau d'Experts pour l'Enfant en Détresse, REPED.

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